Université de Tours mobilisée

Fin 2019 le gouvernement français proposait son projet de loi visant à réformer la retraite. Peu de temps après, un second projet, appelé LPPR pour Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche, était également mis en chantier. Quelques mois plus tôt passait inaperçue la réforme des allocations chômage. Pour le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche ces textes sont révélateurs d'un mode de management particulier, ou la connaissance et les étudiants deviennent des marchandises, qu'il faut peu à peu industrialiser, et ou la précarité s'annonce beaucoup plus importante qu'avant. Le blog "Université de Tours mobilisée" est issu d'un collectif d'usagers de l'Université : enseignants-chercheurs, personnels administratifs et techniques, étudiants. Il montre avant tout un état des lieux de ce que l'université française vit actuellement, ou plutôt subit. On y parle de précarité, aussi bien des personnels que des étudiants. On y dénonce des conditions de travail indignes, résultant notamment de précédentes lois, telle que la LRU, permettant à l'Etat de se désengager peu à peu du financement des universités. On y parle également des discussions appelées ici "Etats Généraux", rassemblant largement les usagers, et où chacun peut venir exprimer ses doutes, mais ses espoirs aussi en ce formidable outil d'apprentissage qu'est l'université, accessible à toutes et tous, sans distinction de d'âge, de sexe, de race ou de compte bancaire. Un milieu ou la valeur de chacun lui permet de réussir, seul établissement permettant de se tromper, de se réorienter, et d'aller jusqu'au doctorat. Ce blog est aussi un cri de rage contre toutes celles et ceux qui nous gouvernent, et qui ne semblent avoir pour objectif que de dépecer le bien commun, nos impôts, pour le jeter en pâture aux organismes de formation privée ou aux fonds de pension, obligent les générations future à "bien naître" pour avoir accès à la formation. Nous voulons un monde plus égalitaire, ou chacun a les mêmes chances de réussite. Pour nos enfants.