Ateliers et stages de clown Paris

La compagnie Self-retorik propose des stages et des ateliers de clown sur Paris. Ce travail consiste à inviter des parties de son imaginaires à s'exprimer sur scène puis à en jouer. Les outils adaptés à ce genre de pratique sont nombreux. Nos intervenant s'inspire du clown issu de l'école Jacques Lecoq mais pas seulement. Nous adaptons également les techniques de jeu d'acteur du Drama Center de Londres au clown, notamment les exercices mis au point par Yat Malmgren qui mettent en évidence des corrélations entre le corps et la pensée. Tout ce qui met en évidence l'influence du corps sur les émotions et sur la personnalité. Nous transposons également des exercices issus des disciplines de l'auto suggestion comme la méthode Coué, l'hypnose et la méditation de pleine conscience. Le but à atteindre étant l'émergence du forme d'expression improvisée sur scène qui ne dépendent pas de notre volonté mais dont nous sommes conscient, ce qui permet de jouer avec nous-même et de nous défaire de l'emprise de nos personnage quotidiens.
Dans la méthode de Yat Malmgren, on trouve si énergie de personnage opposées : En rêve vs éveillé, proche vs éloigné, stable vs mobile. Elles sont basées sur les correspondances entre les 4 tendances observées par Yung chez ses patients (sensation, instinct, pensée, sentiment) et les quatre moteurs de mouvements : poids fort ou léger, temps vif ou soutenu, espace direct ou flexible et flow libre ou noué.
Nous utilisons également la synergologie, science du langage non verbal.
Voici un résumé des deux premiers jours d'un stage de clown :
Le clown, c'est le décalage / transformisme : une énergie forte nous traverse, mais on a son propre regard qui nous distancie du personnage. Jouer avec soi-même. Trouver la bulle d'énergie qui bloque, là où on n'ose pas se rendre, et y aller : c'est là le lieu du clown, et quand on y va, le public nous renvoie qu'on est authentique, qu'on est bien là où on est.

Références de clowns : Philippe Martz et la compagnie « BP Zoom », Bonaventure Gacon

Exercices
Massage de groupe en ligne dans un sens, puis demi tour et massage de son autre voisin. D'abord normal (épaules/dos), puis fou/délirant, puis normal à nouveau.
Marche des sensations : on circule dans la pièce en marchant, on prend de la place, du « poids », on roule des mécaniques, c'est Marlon Brando qui prend possession de l'espace, « attraper le monde avec gourmandise, savourer les couleurs, les textures, soi-même » (caresses, cheveux, déhanché, petit coup de tête, on joue avec sa bouche...)
Marche de la pensée : avec détermination, regard droit qui envoie des « lasers » sur des points précis, « La Défense le matin »
Marche en souplesse, regard en « laser courbe »
Marche speed / pressé
Envoyer du flow libre ou du flow noué sur quelqu'un. Le flow, c'est l'appréhension de l'énergie. Positif ou négatif, s'ouvrir au monde ou se nouer. Flow libre : valorisant, serein, admiratif, ouvert... Flow noué : défiance, agressivité, peur.. Être trop dans le flow donne un côté stone, flippant, de drogué/gourou.
Monde de la légèreté / monde de la matière et du poids. La pièce est divisée en deux parties (par des chaises). D'un côté on est léger, on vole, on plane avec aisance en évitant facilement les obstacles, de l'autre on est happé par la matière, englué dedans, on est lourd, il faut se décoller du sol, « vaincre la matière et se sentir puissant d'avoir cette force ». On passe d'un côté à l'autre de plus en plus vite... Travailler le changement d'état au franchissement de la barrière.
La rencontre : deux personnes sortent face au public de chaque côté de la scène, elles découvrent le public, neutre, puis se rapprochent peu à peu l'une de l'autre en pas chassés, sans se regarder, en faisant monter la tension sur la découverte imminente (« qu'est-ce que c'est que ce monde, que cette planète que je vais rencontrer ? »). Jubilation / peur. On se rapproche... Et on se regarde, et on se tourne vers le public pour montrer les émotions sur son visage. Evolution des émotions qui « passent comme des nuages ». Créer un contact physique pour voir ce que ça change dans le ressenti, dans les émotions : main sur l'épaule, bras autour de la taille, main sur la tête, repousser violemment. « On n'est pas comme dans la vie, on va aller chercher la matière émotionnelle et s'en servir comme un peintre pour proposer un tableau à l'autre, dans la vérité. » Prendre le temps de ressentir et de comprendre ce qu'on ressent vraiment. Sans surjouer, laisser venir les émotions sans mimétisme et sans vouloir imposer quelque chose à son partenaire.

L'origine du nez : initialement, permettre aux étudiants de théâtre de prendre conscience qu'ils devenaient prétentieux, et d'en jouer. Jouer la contradiction entre ce qu'on dit (« j'ai rencontré Peter Brooks ») et ce qu'on projette (=ridicule). Dérision sur soi-même, jouer des choses de soi avec le public.

La jubilation : appréhension positive, désir retenu. « Propre au clown ».

Sentir l'émotion qui vient et s'en servir comme une émotion de jeu – hors de la vie réelle.