Le clou noir

La démarche créatrice de l'artiste est largement influencée par ses débuts professionnels dans le monde du paysage. Il entreprend des études d'espaces verts en France puis en grande Bretagne et finalement aux Etats unis... pour se rendre compte bien simplement que "cela ne suffisait pas" dit-il. La vie est une pérégrination de l'âme et son parcours tant professionnel que scolaire l'enrichit jour après jour. Il navigue d'un métier à un autre et se jette à corps et à coeur perdus dans chacune de ses nouvelles "folies". Tantôt prof, tantot maçon, peut importe du moment que le corps et l'âme s'en contentent. La survie réside dans l'équilibre entre les deux. Largement critiqué par les siens qui ne voient en lui qu'un rêveur aux imprudences trop souvent répétées il développe un rempart aux critiques. Il s'isole, se défie et méthodiquement réapprend un mode de communication. Il décortique les codes sociaux et s'accapare des idéologies anti-conformistes qu'il exacerbe grâce à la peinture à l'huile. Il ne manquait à ce globetrotter des métiers, ce boulimique de recherche et d'apprentissage,que quelques pas à faire pour goutter aux joies de la création. Peu aguerri au monde de l'art cet autodidacte du pinceau décide en juin 2009 de devenir artiste. Sa peinture est rapidement envahie d'iconographie païenne, de paysages névrotiques et s'inspire des sujets de société contemporains tels que "la Crise", "l'aliénation de l'homme par l'homme au travail" ou bien encore la fin du christianisme dans les pays occidentaux. Il cherche, il s'informe et refuse l'obscurantisme. Il censure l'information en cachant les symboles derrière des mythologies anciennes et affirme que "l'art n'existe que s'il est partagé par tous". Soudain, pareil à un Prévert, le fou rire le prend et il efface tout les chiffres et les mots ... les pièges et malgré les menaces des maîtres ...sur le tableau noir du malheur il dessine le visage du bonheur. Denis RICHARD, c'est ça, aujourd'hui artiste... Demain, nul ne sait.